Vous est-il déjà arrivé de monter un escalier et de ne plus pouvoir en redescendre tant la pente était raide ? Les personnes acrophobes sans doute. Pour un meilleur confort de tous, les professionnels, constructeurs et poseurs d’escalier, se sont penchés sur la question de l’inclinaison pour un escalier standard.
Comment calculer la pente de son escalier ?
L’angle d’un escalier détermine la pente de l’escalier. Plus familièrement, plus l’angle sera aigu, plus la pente sera douce. À l’inverse, un angle d’escalier plus large donnera une pente plus raide, dans certains cas, quasiment à la verticale.
Pour un escalier droit, l’angle de la structure se calcule de cette façon : Tg Y = H/L où H est la hauteur de l’escalier et L la longueur de la trémie.
Si vous installez un escalier particulier, avec un angle par exemple, le calcul peut changer. Vous obtiendrez de meilleurs résultats et un avis d’expert en faisant appel à un constructeur d’escaliers. Sinon, des calculateurs en ligne existent.
Quelle pente minimale pour un meilleur confort ?
S’il existe des escaliers plus ou moins raides, la pente idéale pour un escalier est de 30 degrés. De façon générale, cependant, les normes quant à l’inclinaison d’un escalier préconisent un angle compris en 20° et 50°. Selon l’espace dont vous disposez, vous serez plus à même ou non d’installer un escalier avec un angle de 30°.
En plus de l’espace au sol, la trémie a également un impact sur l’inclinaison de l’escalier. Rappelons que la trémie est l’ouverture située dans le plancher et par laquelle nous nous hissons à l’étage supérieur. Plus la trémie est large, plus douce sera l’inclinaison de l’escalier et inversement.
Il s’agit donc de composer avec l’espace disponible et la largeur de la trémie afin de définir le meilleur angle pour un escalier des plus optimaux.
Quels sont les modèles d’escaliers les plus inclinés ?
Souvent appelés «escaliers gain de place», les escaliers dont la pente est relativement raide sont :
- L’escalier en quart tournant ;
- L’escalier à pas japonais (ou escalier japonais) ;
- L’escalier en colimaçon (ou escalier hélicoïdal) ;
- L’échelle de meunier ;
- L’échelle à pas japonais ;
- L’escalier escamotable.
Bien que plus raides, ces escaliers ne sont pas pour autant plus dangereux qu’un autre tant qu’ils sont installés et fixés selon les normes de sécurité. Il n’y a donc aucune crainte à monter un escalier japonais ou un escalier en colimaçon. Si vous installez un escalier gain de place chez vous, pensez néanmoins à le munir d’une rampe d’escalier pour un meilleur confort, tant pour la montée que la descente.
Les calculs à effectuer avant l’installation d’un escalier
Bien que le calcul de la pente de l’escalier soit nécessaire, notamment pour déterminer le niveau de confort de ce dernier, d’autres calculs sont à réaliser avant de choisir et d’installer un nouvel escalier. Avant toute chose, notez que le nombre de marches est le résultat de l’opération suivante : la hauteur entre le bas de l’escalier et le haut divisé par la hauteur de marche souhaitée. Pour un escalier droit classique, les différents calculs comprennent :
- La hauteur totale de l’escalier : il s’agit de la distance verticale entre le point le plus bas et le point le plus haut de l’escalier ;
- Le nombre et la largeur des marches de l’escalier (si vous n’avez pas d’escalier déjà en place, ce sera la largeur souhaitée) ;
- Le giron : il s’agit de la distance horizontale entre le nez de deux marches (la dimension idéale est de 280 mm) ;
- L’emprise : il s’agit de la distance horizontale entre le nez de la première marche et le nez de la dernière marche ;
- Les dimensions de la trémie ainsi que son épaisseur.
Il vous est possible de déterminer ces différentes longueurs, largeurs et hauteurs sur des simulateurs en ligne. Sinon, un professionnel peut parfaitement intervenir chez vous pour les effectuer avec son matériel.
Est-ce nécessaire de faire ces calculs de dimensions avant de choisir un escalier ?
Rien n’est obligatoire évidemment, mais réaliser ces mesures vous fera sans aucun doute gagner du temps. En premier lieu, parce que vous pourrez directement vous tourner vers un escalier adapté à vos besoins et à l’espace dont vous disposez. En effet, les effets de perspective peuvent être trompeurs, alors il vaut mieux être certain de pouvoir installer un escalier droit chez vous avant de le commander. À l’inverse, un espace qui paraît étroit pourrait parfaitement accueillir ce type d’escalier. Faire ces mesures permet donc de prendre les devants.
Ce sera également le moment de détecter les inconvénients en tout genre de votre projet. Ils peuvent par exemple concerner :
- Les dimensions de la trémie ;
- Les modèles d’escalier sur lesquels il faudra faire l’impasse et au contraire, ceux à privilégier ;
- L’encombrement au sol de l’escalier…
Plus tôt ces contraintes seront prises en compte, plus tôt vous pourrez tenter d’y remédier.