La solidité de la conception d’un escalier en béton dépend de l’efficacité du coffrage. C’est un type de moule utilisé pour donner la forme finale à l’escalier. Pour réaliser le coffrage d’un escalier, des planches de bois solides sont nécessaires. En cause, elles vont supporter tout le poids du béton. Il va sans dire que cette tâche représente tout un travail nécessitant une certaine maîtrise.
Pourquoi faut-il dessiner un plan ?
Avant de procéder au coffrage, il est indispensable de faire un plan. Réaliser un escalier en béton prend en effet beaucoup de temps, et une fois qu’il est installé, ce sera difficile de recommencer le travail en cas de défaut de fabrication.
D’abord, étudiez au préalable la place de l’escalier, du point de départ au point d’arrivée. Calculez la hauteur au niveau du sol et les reculements de l’escalier, sans compter sa largeur pour qu’il s’adapte à la trémie.
Pour réaliser le coffrage d’un escalier, le nombre de marches et leur profondeur sont à prendre en compte. Après que la dimension de chaque élément est prise, il faut dessiner l’escalier à même le sol. Si l’escalier est construit à côté d’un mur, tracez une ligne parallèle à l’escalier pour savoir si la pente n’est pas trop raide.
Sur le côté vide, installez des poutres en partant du plafond au sol dans le but de fixer le limon temporaire, une étape indispensable pour réaliser le coffrage d’un escalier. Tracez les marches et les contremarches sur le contreplaqué qui sert de limon provisoire.
Comment monter le coffrage sur les traces faites antérieurement ?
Pour réaliser le coffrage d’un escalier, vous aurez besoin d’une planche pour servir de support. Marquez-y la distance de la marche pour simplifier le déroulement des travaux. Ensuite, placez la planche sur la trémie et ajoutez des étais en dessous du coffrage pour fortifier la structure. Vérifiez avec un niveau à bulle si l’aplomb horizontal est régulier.
Maintenant, fixez des tasseaux sur les limons temporaires à l’aide d’une vis pour pouvoir poser les contremarches. Faites en sorte qu’elles s’alignent au tracé au niveau du support. Posez ensuite les contremarches sur les tasseaux. Assurez-vous que le coffrage de la contremarche et du tasseau ne s’accroche pas à la paillasse. Pour renforcer le soutien des contremarches, ajoutez des tiges de tasseau entre elles. C’est une mesure à prendre pour que le bois tienne le coup au moment du coulage.
À part cela, placez une charpente en fer entre les contremarches et la planche principale qui sert de coffrage. Pensez à mettre des cales sous les armatures pour qu’elles restent bien en place, sur la paillasse.
Pour limiter les dépenses, voici une petite astuce : mettez des pierres dans le coffrage de la contremarche pour réduire la quantité de béton utilisé. Laissez-les dans un récipient rempli d’eau jusqu’à leur utilisation pour qu’elles n’absorbent pas celle qu’on utilise pour la préparation du béton.
En somme, les coffrages se placent au niveau de toutes les parties de l’escalier, faites en béton :
- les côtés latéraux de l’escalier ;
- la paillasse ;
- les marches et les contremarches ;
- les poutres ;
- le garde-corps.
Comment procéder pour le coulage du béton ?
Une fois les coffrages posés, revérifiez toutes les fixations pour éviter les accidents. Mais avant de couler le béton, appliquez-y de l’huile, cela facilitera le détachement de la structure. Commencez le coulage par la première marche. Elle doit être remplie jusqu’à 12 cm. À ce stade, le ferraillage installé préalablement doit être entièrement recouvert de béton. Les cales ne doivent en aucun cas être visibles à travers la marche, non seulement pour l’esthétisme de l’escalier, mais aussi pour sa sécurité. Lissez le béton à l’aide d’une truelle tout en éliminant l’air qui reste. Les bulles formées risquent de saboter la construction en créant un vide une fois que le ciment sèche.
Quand l’ensemble de l’escalier est construit, laissez reposer pendant quelques heures, le temps que le béton sèche, avant d’ajouter une deuxième couche. Contrairement à la première couche, la consistance est ici un peu plus liquide. Remplissez maintenant les marches de la même manière qu’avec le premier processus. Utilisez une taloche pour lisser la surface travaillée. Autre point à noter, la durée de séchage est plus longue pour cette deuxième tournée. Attendez jusqu’au bout pour être sûr de sa solidité.
En règle générale, le béton sèche au bout de 28 jours. Toutefois, le coffrage de la contremarche et des limons provisoires peut être retiré après une semaine. Ce qui n’est pas le cas pour la paillasse, le coffrage et les pièces de soutien placées à ce niveau n’est enlevé qu’après un mois. Cela vous évitera tout risque inutile. Dans tous les cas, vérifiez toujours si le béton est sec avant de procéder au décoffrage.